Au Paradis de Ruth...

Etang Titard

Nature : Une maladie frappe les carpes

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L’étang Titard a connu une forte mortalité de carpes ces derniers jours, suscitant l’inquiétude de certains pécheurs.

C’est Jean Rossignol, pêcheur bien connu à Saint-Germain qui a découvert les poissons et ne cesse de les ramasser depuis la semaine dernière. Très vite, le nombre de poissons décimés a conduit le pêcheur à s’interroger sur l’origine de ce sinistre.

Une pollution comme première hypothèse

La première piste évoquée était clairement celle de la pollution aquatique, résultant d’un traitement désherbant appliqué dans le camping tout proche. « Le désherbage a été réalisé en mars, confie André Euvrard, premier adjoint de la commune, uniquement pour délimiter les emplacements, mais pas autour de l’étang car c’est interdit. » Étant donné la date à laquelle ont été appliqués les produits, il semble difficile de conclure à la pollution par ce biais. Cette thèse est corroborée par le fait que seules les carpes sont touchées par cette surmortalité. Une pollution devrait quant à elle nécessairement avoir des effets sur l’ensemble de la faune aquatique. L’attention du pêcheur s’est également portée sur les eaux drainées du camping rejetées dans l’étang. Leur couleur rouge n’est cependant pas synonyme d‘une pollution, selon Eric Poulet, de l’Office nationale de l’eau et des milieux aquatiques : « C’est de l’oxyde de fer. C’est courant d’en voir dans les fossés à cette période. Ce n’est pas lié à une pollution ».

Une maladie décimant les carpes

Les professionnels ainsi que les pêcheurs aguerris s’accordent à dire que la virémie printanière serait à l’origine de cette hécatombe. Elle apparaît avec les premières chaleurs de manière imprévisible, le plus souvent sur les plans d’eau. « On ne sait pas pourquoi tel étang est touché. Ça dure généralement une bonne semaine » précise Thierry Vautrin, garde-pêche fédéral. Rien ne permet d’atténuer les effets de cette pandémie, les pêcheurs ne pouvant qu’attendre qu’elle finisse en prenant soin d’enlever les carpes décimées : « Certaines fois, la maladie décime toute l’espèce. Ça risque d’être le cas au vu des forts réchauffements de ces derniers jours. » Le garde-pêche a une théorie plus personnelle sur la virulence de la virémie printanière : « c’est peut-être dû aux croisements faits sur des lignées de carpes qui les ont affaiblies ». Selon René Dumont, président de l’Amicale des pêcheurs, la situation est en train de s’améliorer et il ne faut pas que les pêcheurs soient inquiets.

http://www.lejsl.com/bresse/2013/06/13/une-maladie-frappe-les-carpes

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Date de dernière mise à jour : 05/07/2021